Boucanage
10:49 min. - Avant de tanner ou de boucaner, on décide de ce que l'on fera avec la peau. Une fois la peau préparée, tous ses trous ayant été obstrués, on ira chercher ce qu’il faut pour boucaner : des pierres et une vieille souche d’arbre.
Transcription
Philomène Mckenzie - Comme on va boucaner, je couds à ourlet pour empêcher la fumée de sortir par les trous. Il faut tous les boucher, aussi bien le trou fait par la balle que les trous de tiques. Pour les plus grands trous, on met des pièces. Il y a beaucoup de tiques sur les peaux de printemps. Avant de tanner ou de boucaner, on décide de ce que l'on fera avec la peau.
Narration - Une fois la peau préparée, tous ses trous ayant été obstrués, on ira chercher ce qu'il faut pour boucaner: des pierres et une vieille souche d'arbre.
Philomène Mckenzie - On peut prendre n'importe quelle essence de bois. Ici, c'est de l'épinette. En défaisant le bois pourri, on augmente la quantité de boucane.
Narration - La couleur ne sera pas uniforme, car la fumée n'entre pas partout de la même façon et avec la même intensité: il y a les coutures, les plis et les courants d'air dans la tente.
Philomène Mckenzie - On va quand même s'installer avec des cordes, ce qui va aider la fumée à aller partout. Dans un premier temps, on dispose la peau de façon temporaire. Par la suite, au fur et à mesure qu'on avance, on ajuste l'installation. C'est une grande peau, je ne sais pas si la fumée va se rendre partout.
Ça va pour l'installation. Désormais, on aura à surveiller pour ne pas que des pièces de bois pourri flambent au contact des pierres chaudes.
La façon dont on a enlevé la peau au dépeçage fait que maintenant, elle n'est pas droite et qu'elle nous oblige à beaucoup d'ajustements.
Voilà le résultat! C'est le mieux qu'on puisse faire avec cette peau.
Les teintes les plus pâles sur la peau ont été causées par des courants d'air dans la tente et les plus sombres par l'utilisation de pièces de bois trop pourri.
Avec ce morceau de peau qui est plus épais, on pourra faire des mocassins. Ici, cette peau est mince. On fera alors des mocassins ou des mitaines pour les jeunes. C'est une peau de printemps, elle a eu des parasites. Ce n'est pas de la première qualité pour des mocassins.
Tu vois les taches blanches? Ce sont des parasites. Les bestioles entrent dans le poil à l'automne et voici le résultat au printemps. Les meilleures peaux sont celles de l'automne. La couleur de la peau est réussie. Mais à cause de la minceur de la grande peau, on ne fera que des mitaines ou de petites choses qui ne demandent pas trop de résistance. Même si cette peau n'est pas de première qualité, on peut quand même faire beaucoup de choses... Finalement, malgré ses défauts, c'est une belle peau.
5 commentaires
Ma fille de 9 ans et moi-même, en France, cherchions une vidéo d'utilisation de racloir, au lieu de regarder des schémas de ce que les paléontologues imaginent!
Nous avons donc pu voir, entendre, imaginer les odeurs (ma fille pense que ça doit sentir fort, la cervelle), nous rendre compte du savoir-faire nécessaire et du temps qu'il faut.
Merci pour ce merveilleux document.
C'est très intéressant de voir et de pouvoir garder en mémoire les techniques de nos ancêtres. Merci beaucoup pour ces vidéos et tout le travail que vous avez accompli et que vous accomplissez en gardant vivant ces techniques et ce mode de vie.
Merci à vous tous.
Je suis métis des descendance Innu. Comme ca me fais du bien de finalement voir comment une partie de mes ancetres ont vécu...!
Merci beaucoup !! :o)
C'est magnifique comme ces gens ont pu développer tant de techniques pour vivre en foret. Rien n'est perdu de la bête: manger, vêtement, cuir, etc. Tout ....la Ste-paix . J'aurais surement aimer vivre comme cela, la tranquillité et apprécier ce que la terre nous donne pour vivre .......merci pour ces vidéos très instructif que j aimerais dont pouvoir me faire une paire de raquette genre patte d ours avec cette babiche ......MERCI A TOUS CEUX QUI ONT PARTICIPÉ A CES VIDÉOS MERCI XXXX
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Boucanage
10:49 min
- akutshimakanu mishtikuai
- on trempe la peau
- katshepushtauakanu mishtikuai
- on coud la peau afin de boucher les trous
- mamakupetshineu utipaput
- malaxer et pétrir la peau dans le mélange de cervelle afin de l'imprégner d'huile
- mataikan
- grattoir
- matauakanu
- on gratte de la peau
- mautakanua ashinia
- ramasser des pierres
- minuetshineu mishtikuaia
- elle plie la peau de caribou
- mishkutui
- cerceau du tambour
- mitshitatshenanu
- on racle la peau
- mitshitatshikan
- racloir
- nakashkuauakanu mishtikuai
- on maintient la peau au vent
- pakutshimakanu
- on laisse sécher la peau
- pashkuaitshenanu
- on gratte une peau pour enlever les poils
- pashkutshikan
- on fabrique un grattoir pour épiler les peaux
- pashkutshikan tshikauanu
- il fabrique un grattoir
- pashkutshitaku
- souche de bois sèche et pourrie
- pimikatakanu utipapui
- on ajoute un peu d'huile au mélange de cervelle liquide
- pitshissinikanu pashkutshitaku
- émietter la souche pour qu'elle sèche plus vite
- shash tshishi-uishkushauenanu
- le boucanage est terminé
- shikapashkutakanu
- on suspend la peau pour l'égoutter
- shinipatashkueitshenanu
- on essore avec un outil
- shitshipitasheu
- il tend la peau de castor
- tshipuapitakanu mishtikuai
- on attache la peau pour la fermer
- tshishtikatshenanu
- on étend la peau à l’aide de pieux afin de la sécher
- tshishtishkatshikan
- pieu pour maintenir la peau étendue et surélevée
- uashkapeshuakanu mishtikuai
- on taille le contour de la peau
- uashkashapenanu
- découper de la babiche
- uashtekanapissamu ashinia
- faire rougir les pierres à la chaleur
- unikutakanu mishtikuai
- on suspend la peau pour la fumer
- utamishkai
- membrane
- utipapui
- cervelle de caribou mélangée avec un peu d'eau
Merci d'avoir partage cela, je trouve cela très intéressant. Es-ce que l'on fait fumer selement une fois la peau? ou l'on repette le processus jusqu'a ce que l'on est satisfait du resultat?
Merci a vous tous