L’organisation

Pelache Mark - Nous n'amenions pratiquement rien avec nous quand nous partions en forêt. Nous fabriquions tout ce dont nous avions besoin. Nous n'achetions rien fait d'avance, nous produisions vraiment tout. Même pas besoin d'amener de lait pour les enfants, les femmes allaitaient. Nous confectionnions nos mocassins et nos vêtements quand nous en avions besoin.
Marie-Clara Jourdain - Une fois arrivés dans le territoire de chasse, nous cherchions un endroit propice avec du bois de chauffage pas trop loin. Ensuite, nous placions les perches de la tente. Les deux éléments les plus importants pour nous étaient le bois de chauffage et l'abri contre le vent. Une fois le terrain trouvé, nous nous adonnions au débroussaillage et au déracinage. Il ne fallait pas oublier les petites racines sous la terre. C'est qu'il fallait se rendre au sable pour pouvoir planter les perches.
Narration - À l'époque, l'Innu utilisait plusieurs sortes de maisons ou de tentes. Tout dépendait des circonstances. Ainsi, le tipi se prêtait très bien à l'automne, l'époque du voyage en forêt. C'était une habitation facile et rapide à monter. Il suffisait parfois de planter trois perches enrobées d'une toile, de pratiquer une ouverture dans le toit et de faire un feu sur le sable dans la tente en y incorporant des pierres pour conserver la chaleur. De nos jours, les Innus utilisent plutôt une tente rectangulaire, appelée « tente de prospecteur ». Elle est aussi facile à monter que le tipi et, en prime, accepte d'héberger un petit poêle de métal avec lequel les gens font la cuisine.
Musique - Rodrigue Fontaine, Bill St-Onge, Luc Bacon

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