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Grand-mère

Transmission des connaissances

3:43 min. - Transmettre les connaissances traditionnelles aux jeunes innus et aux autres est l’objectif que s’est fixé Evelyne, notre grand-mère.

Transcription

Evelyne St-Onge - J’étais toujours en train de rêver, vouloir sauver la culture, sauver la langue… J’avais comme amis Céline qui travaillait dans la langue innue et Zacharie qui était toujours dans le bois … et on a fait cette rencontre avec Eddy. On a alors décidé que l’on ferait du matériel scolaire en vidéo. Faire du matériel audio-visuel. C’était nouveau, j’avais déjà travaillé avec des livres et il y avait Pinip qui chantait en innu… Et maintenant, on faisait des films en innu, c’était vraiment très intéressant et en plus nos films parlaient notre langue innue, du territoire et il y avait une grande fierté à le faire. Personnellement, j’étais fière d’y participer, d’autant plus que j’avais mes 3 enfants avec moi dans la production. On apprenait ensemble la culture innue. D’avoir écrit Chronique de Minganie par exemple… Pour nous, c’était une autre façon de faire connaître l’histoire. Il y a une partie de l’histoire que les gens ne connaissent pas. Ce que l’on a appris à l’école sur l’histoire n’était pas bon. Souvent j’étais gênée d’être Innue, d’être Autochtone. J’aurais voulu me cacher, me pâlir.
Plus tard, je suis allée voir l’ICEM avec un projet. Un projet avec la Commission des droits de la personne. C’est un programme où l’on donne de l’information aux non-autochtones dans le but de les sensibiliser à la réalité autochtone : qui on est aujourd’hui. On va voir les jeunes du secondaire. C’est un programme qui fonctionne depuis 10 ans et est très demandé. Je pense que ça répond bien aux attentes des Québécois parce qu’ils veulent nous connaître.
Mes enfants, je suis fière d’eux et j’aimerais que eux aussi transmettent à leurs enfants. C’est maintenant à mon tour d’intervenir avec eux pour renforcir leurs connaissances. Aujourd’hui il faut posséder les 2 cultures. Il faut être fier d’être Innu. Il faut que tu connaissances au moins une partie de ton histoire. J’aimerais que mes enfants soient bien dans les deux cultures, en ville, à Natashquan, à Mani-utenam. C’est de cette façon que mes parents m’ont laissé une liberté ou une aisance…
Musique - Kathia Rock


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