Portrait de la nation naskapie

Justice et spiritualité

7:56 min. - Bien que la nation et le village soient très modernes, il n’en demeure pas moins que les valeurs traditionnelles existent encore, en particulier en ce qui a trait à la justice et à la spiritualité.

Transcription

Mike Sandy - Je travaille avec le procureur de la couronne, avec le juge et avec la cour pour les naskapis qui passent en cour. Ici, il y a déjà eu un cercle de sentence et il y a eu beaucoup d’informations sur les étapes et les bienfaits de cette procédure. Celui qui décide de passer par le cercle doit le faire d’une façon honnête, ne rien cacher. Dans un cercle de sentence, tout le monde a le droit de parole et tout le monde est égalitaire, toute personne est écoutée, nous regardons les bénéfices que la personne peut en tirer. L’accusé est informé du processus et des résultats possibles, il exprime qu’il a besoin d’aide et dit en quoi qu’un cercle de sentence peut l’aider. Si il va a une cour régulière. Il aura peur et il parlera moins. La cour régulière vient au trois mois et ne connaît pas les naskapis comme nous. L’accusé est plus confiant, il fait face à la personne qu’il a blessée ou fait du tort, il est écouté par les siens, il parle de sa relève, de la façon de s’en sortir et il fait comme il a dit, il est regardé par les siens. La force du cercle est présente et forte si on l’a suit honnêtement, cependant il n’y a pas de place a l’ingérence. Tout le monde est égal. J’ai accompagné un juge de Whitehorse au Yukon pour assister la première fois a un cercle de sentence, j’ai vu la façon de faire et la procédure. Nous avons reçu une formation sur les procédures d’un cercle de sentence et il disait une des forces du cercle était de se connaître entre nous. Je pense que nous sommes les seuls au Québec à utiliser le cercle de sentence, j’aimerais bien que d’autres l'utilisent. Nous, les autochtones, devons garder notre façon de vivre et notre culture que le Créateur nous a donné.
Noat Einish - Il m’est arrivé moi aussi d’être perdu dans ma spiritualité. Je ne comprenais pas pourquoi, il y a eu beaucoup de baptisés catholiques, moi, ça me dérange pas, je suis bien avec mes croyances, peu importe les religions, je les respectent; catholiques, anglicanes, pentecôtistes, Jehovah, toute religion, je respecte leurs croyances, ça leur appartient, c’est a eux. Quand j’ai retrouvé mon identité, j’étais avec des indiens du sud de Dakota, il y avait un ainé qui fait connaître la tente a suer, il est rentré dans la tente, et je l’ai suivi. Ma vie fut bouleversé, j’ai trouvé des choses que je ne savais même pas que j’avais perdue, j’ai trouvé le respect des choses que je ne savais même pas que je devais respecter. J’ai mis dans ma vie l’amour avec mes enfants et mon entourage. Aujourd’hui, je parle aux ainés, je pose des questions, j’écoute leurs histoires, je constate que les naskapis possèdent une grande spiritualité et des grandes habilités.
Daisy André - Je ne garde pas des choses en moi comme avant. Ça fait longtemps que je connais Noat. Nous étions souvent ensemble. C'est elle qui m’a fait fait connaître la spiritualité et la tente à suer. Longtemps, je n’ai pas compris à quel point le pensionnat avait briser ma vie, c’est en faisant un cheminement personnel que j’ai fait le constat. Noat m’a beaucoup aidée, en renformissant ma culture, en m’enseignant une façon de prier avec mon coeur. Je travaille en toxicomanie avec les hommes, les femmes et les enfants. Je travaille surtout avec les femmes, je les écoute, je les accompagne, elles se confient. J’aide aussi ceux qui désirent arrêter leur consommation, je les dirige en thérapie. Je participe également aux activités communautaires. Aujourd’hui, nous sommes tous à la recherche de ce qui nous convient et de ce qui peut nous aider.
Musique - Philippe Mckenzie


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