Portrait de la nation naskapie

Structure sociale

14:36 min. - Au moment où la Convention du Nord-Est québécois a été adoptée, une infrastructure sociale voit le jour. Un seul village compose la nation naskapie : Kawawachikamach.

Transcription

Samuel Pien - J’ai un comité de 4 personnes qui discutent sur le travail des policiers. Il y a 2 rencontres par mois. On les informent sur les événements survenus dans la communauté. Nous avons demandé au Conseil, au chef et aux naskapis de se rassembler afin de travailler pour le mieux-être de la communauté, nous avons besoin de la communauté. Nous ne pouvons pas changer les choses, nous sommes sous l’autorité du conseil de bande, il y a des tâches que nous avons le droit de faire comme le droit de retourner les jeunes à la maison.
Noah Swappie - Je parle souvent aux jeunes quand je les vois, ils veulent parler, ils embarquent avec moi, je veux savoir ce qu’ils vivent à la maison et au village. Souvent le jeune dit être tanner que ses parents boivent et il doit garder les plus petits la plus part du temps. Il y a la culture blanche et la culture naskapis, les jeunes sont au centre de ces 2 cultures. Ils sont mêlés, il va jouer au nintendo toute la nuit, ses parents sont absents. Celui qui veut chasser se couche tôt pour se lever tôt mais le jeune a joué à ce jeu jusqu’au matin, il dort jusqu’à midi, il ne voit pas une partie de la journée. Moi en grandissant, j’ai reçu un enseignement à faire des efforts, aujourd’hui les jeunes ne connaissent pas ça.
Sarah Pien - J’aimerais que d’autres personnes-ressources travaillent la nuit, une personne dans les vapeurs, on ne sait où l’amener ou bien une tentative de suicide.
Jimmy James Einish - Je supervise les activités sportives, je vois à des différentes activités et aussi au transport des joueurs. En loisirs, nous sommes 4 à travailler ensemble, il y a Georges Guanish, Paul Mouakosh, Jimmy Einish et moi-même. Parfois, je cherche des volontaires, le bénévolat est une difficulté à trouver des gens pour l’organisation des activités. Nous avons été à Waswanipi pour le Forum des Jeunes. Ici, nous demandons un conseil de la Jeunesse de 16 à 30 ans, Ce conseil participera à une rencontre à Québec.
Sandy Robinson - Il y 185 élèves aux primaires et 76 au secondaire pour un total de 261.
Curtis Tootoosis - Nous avons 26 professeurs dont près de 70% proviennent de notre communauté. Ils enseignent de la maternelle au secondaire 2. Cette année, pour la premier fois, nous avons créé une association parents-professeurs. Toutes les écoles en possèdent une, alors nous avons décidé d'en créer une. Le comité parent-professeur travaille à trouver de nouvelles idées pour améliorer les liens entre l'école et la communauté. Nous avons également des soirées rencontres entre parents et professeurs.
Sandy Robinson - Je suis secrétaire du comité d'éducation Naskapie. Lors de nos rencontres nous discutons de différents aspects d'éducation naskapie. Il est important de veiller aux intérêts de l'école.
Curtis Tootoosis - La plupart de nos diplômés vont étudier dans les cégeps situés un peu partout au Québec. À Sept-Iles, Québec, Montréal ou Hull. Certains vont même jusqu'à étudier en Ontario, à Ottawa, Northbay, Sudbury. Plusieurs membres de la communauté ont étudié à l'université de la Saskatchewan.
Sandy Robinson - C'est une école naskapie, dont la plupart des employés sont issus de notre communauté. Nous avons acquis certains droits avec la convention du Nord Est du Québec qui nous permet de constituer des programmes sur mesure pour notre communauté comme des cours en langue naskapie. Nous envoyons aussi des élèves en forêt où ils font l'apprentissage des activités traditionnelles. Nous sommes également flexible avec le calendrier. Par exemple, avec l'arrivée des outardes, au début du mois de mai, nous donnons congé aux élèves et aux employés pour participer à ces activités spéciales. Nous organisons des soirées parents-professeurs.
Comme c'est une petite école, nous avons des contacts très étroits avec nos élèves. Nous savons exactement de quel milieu ils viennent. Nous connaissons leur environnement, leur situation familiale, leurs intérêts. C'est donc une école bien spéciale et j'y suis très attaché. L'année dernière, nous avons créé une salle de la paix nommée Peace Room. C'est un programme que nous avons découvert à Kanawake où vivent certains membres de notre communauté. Lorsque les élèves vivent des conflits entre eux, ils s'y rendent et règlent leur problème en compagnie d'intervenants spécialement formés et ça c'est l'école Jimmy Sandy Memorial School de Kawawachikamach.
Siassi Swappie - Ce que vous voyez afficher ici, j’ai fabriqué ce matériel, je fabrique du matériel didactique en langue naskapie afin que les enseignants puissent l’utiliser pour leur enseignement : des chants, des chiffres ou autres sujets. Ce matériel est en langue naskapie et il est à la disponibilité des enseignants. Nous discutons de la création du matériel. Une fois terminé, il est à la disponibilité des enseignants. C’est une série de 10 livres avec des thèmes précis. Un terminé, ils prennent le suivant. Il y a un ainé qui travaille avec moi, c’est lui qui me donne toute l’information que je mets sur papier dans le but de faire un livre.
Noat Einish - En 1820, l'écriture syllabique a été créé par un missionnaire méthodiste nommé James Evans. L'écriture syllabique contient environ 46 symboles.
Joe Guanish - On a essayé de nous faire vivre comme des blancs, pourtant nous ne sommes pas à l'aise dans cette façon de vivre.
Georges Guanish - En premier lieu, les naskapis ont commencer à prendre en charge le secteur santé, le conseil et Georges Chemaganish ont fait des démarches afin que nous fassions nous-mêmes la gestion . Il y a eu des ententes et des signatures et c’est nous qui faisons la gestion. Il y aura un programme pour les ainés, il y aura une formation afin de travailler auprès d’eux. Il a y de l’aide pour la période de l’outarde et du caribou, il y a une distribution de la chasse pour les ainées, ceux qui sont inaptes et il y aussi distribution du poisson. Ceux qui sont éligibles a cette aide, c’est ceux qui ont un faible revenu, ceux qui sont sous la ration et le chômage.
Musique - Philippe Mckenzie


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