Visite de Raoni

Unaman-shipu

7:20 min. - Après une courte visite du territoire en avion, les Kayapos rencontrent les représentants de la communauté de Unaman-shipu pour parler politique ainsi que les jeunes de la communauté.

Transcription

Narration - Les Kayapos sont étonnés par le nombre de lacs et de rivières sur le Nitassinan. Les Innus, tout comme les Kayapos, utilisent les avions de brousse pour se déplacer aujourd’hui dans leur vaste territoire, encore non délimité. Les Innus ont laissé des traces, des camps et enterré leurs ancêtres dans ce territoire qu’ils connaissent bien. Presque chaque coin de Nitassinan a son nom en innu écrit au long de 10 000 ans. Reste qu’à le regarder de si haut, comme s’ils étaient des aigles, nos visiteurs finissent par trouver que cet ensemble de lacs, de marécages, de forêts et de rivières leur fait penser un peu à leur propre territoire de chasse. Mais au lieu du caribou, des ours, des castors ou des truites, ils ont des jaguars, des tapirs et des piranhas.
Unaman-shipu, connu aussi comme La Romaine, cette communauté qui dans les années cinquante vivait dans des tentes et en forêt, trouve beaucoup d’affinités avec les Kayapos. Dans ces années-là, les Innus comme les Kayapos n’avaient pas d’école, ni médecin. Ils dépendaient entièrement de leur connaissance du territoire; sa faune, sa flore et ses esprits. Pour les trois chefs Kayapos, le fait que les discussions se fassent devant les ainés est de bonne augure. On explique à Raoni que c'est ici que naissent les Innus, qu'ils pêchent, qu'ils chassent et qu'ils y sont enterrés. Cette terre est maintenant la propriété des Blancs. Voilà une prétention que les Kayapos connaissent bien au Brésil.
Narrateur - Je suis inquiet, déclare Raoni. Au Brésil, c’est ce qu’ils ont essayé de faire : nous donner des petits bouts de terre et diviser nos territoires et je n'ai pas accepté ça. On a répété aux politiciens qu’on avait besoin de nos terres, qu’on avait besoin d’aller loin pour chasser nos animaux, que c’était de ça que dépendait notre survie. Avec le temps, ils ont compris. Les Blancs ont une vision différente de la nôtre et nous devons défendre le territoire pour nos enfants. Les armes et les paroles servent aux Kayapos pour protéger leur territoire actuellement. Quand des clandestins entrent en territoire kayapos pour couper des arbres, faire la pêche ou chercher de l’or, Raoni envoie des guerriers pour arrêter les fautifs, saisir leurs équipements et les expulser. Cette pleine juridiction de fait, les Kayapos l’exercent et le gouvernement n’a pas de choix que de l’accepter.


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