La culture matérielle

À l’instar des premiers groupes amérindiens à parcourir le continent nord-américain, les innus ont pendant des générations puisé à même la nature pour subvenir à leurs besoins matériels. C’est dans leur environnement immédiat qu’ils trouvaient réponse aux défis posés par la confection des vêtements, la construction des abris, la conception des outils et de tout autres types d’objets employés dans les domaines des transports, de la chasse et de la pêche, ou encore du loisir.

Leurs outils étaient principalement fabriqués en pierre. De très nombreux sites archéologiques de la région ont livré des pointes de flèches, de lances et de harpons, des haches, des herminettes, des grattoirs, des racloirs, des percuteurs, etc., témoignant de cette technologie millénaire. Le passage du temps n’a cependant pas permis la conservation des nombreux objets de bois, d’andouiller (panache) et de cuir qu’ils utilisaient, exception faite de rares outils en os découverts sur quelques sites, comme des grattoirs et des poinçons.

Pour la confection des vêtements, le cuir animal était privilégié, surtout celui du caribou et du phoque. Vestes, capes, mitaines, mocassins, bottes et autres étaient aussi faits de cette matière. La structure de leurs tentes et abris était faite de perches, d’écorce de bouleau à papier (Betula papyfera), de rameaux de conifères ou de peaux animales. Des illustrations anciennes et des photographies de la fin du XIXème siècle en témoignent.

Les raquettes étaient confectionnées de bois de bouleau et de babiche (lanières de cuir tirées de la peau du caribou ou de l’orignal). Les canots consistaient en un savant assemblage de membrures de bouleau et des bandes d’écorce du même arbre, attachées par des cordons de racines. Les traîneaux étaient aussi faits de bois, tout comme les pelles à neige, les avirons et certains pièges.



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