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Les premiers contacts

Il est fort probable que les premiers Européens à être entrés en contact avec les innus soient des pêcheurs français. Des documents cartographiques nous apprennent que les Bretons fréquentent déjà les bancs de pêche des « Terres neuves » en 1506. La découverte par l’Italien Giovani Caboto (mieux connu sous le nom de John Cabot - alors qu’il navigue au nom de la couronne anglaise) de ces hauts fonds où foisonnent la morue, lors de son célèbre voyage de 1497, allait annoncer le début d’une course estivale aux meilleurs lieux de pêche par des navires provenant de l’Angleterre, de la France, de l’Espagne et du Portugal surtout. Cette fréquentation saisonnière d’alors a fort probablement mené quelques navires de pêche au large des côtes de ce qui deviendrait la Basse-Côte-Nord.

Chose certaine, le navigateur malouin Jacques Cartier rencontre lui-même un équipage de morutiers bretons lors de son voyage de 1534, quelque part à l’ouest de l’actuel village de Blanc-Sablon. La région du détroit de Belle-Isle allait vite devenir un secteur privilégié par la flotte de pêche française (bretonne et normande surtout), ainsi que pour les baleiniers basques à partir de la décennie de 1550.

Il est à parier que la présence de plusieurs dizaines de navires européens dans ces parages représentait une excellente opportunité pour les innus d’établir des liens commerciaux avec ces étrangers, dont la plupart des navires comptaient à leur bord du matériel de traite pour suppléer aux opérations de pêche qui représentaient leur motivation première.

Certains documents d’archives laissent même croire qu’on employait à l’occasion des Autochtones dans les stations morutières et baleinières situées dans des havres protégés de la Basse-Côte-Nord et du sud du Labrador.



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